Condition n°4 : Des conditions stables
Premièrement une stabilité de la température qui règne au sein de la planète est de mise. Prenons l’exemple des enzymes qui sont des organismes primitifs –des protéines pour la plupart c’est à dire un assemblage d’acides aminés, molécules de base. Leur rôle est de catalyser (accélérer) des réactions et leur mission de biocatalyseur doit être effectuée à une température comprise entre -3° et 40°. C’est du moins le cas des enzymes « terriens » qui ont une structure propre. Mais un organisme, aussi primitif soit-il, fait appel à des molécules complexes (comme les enzymes) et leur fonctionnement est influencé par la température d’où l’importance de cette stabilité thermique.
Graphique montrant que la température influence l’activité enzymatique.
Pour assurer cette stabilité thermique, la planète doit avoir une orbite pratiquement circulaire. En effet, la forme de l'orbite d'une planète influence les écarts de température que l'on peut y retrouver.
Par exemple, lorsque l'orbite de la Terre est plus près du Soleil, la planète reçoit alors davantage d'énergie. À l'inverse, elle en reçoit moins lorsqu'elle s'éloigne. Ainsi, la forme de l'orbite détermine la quantité d'énergie qui arrive à la surface planétaire. Si l'orbite de la Terre était plus allongée, la distance au Soleil serait parfois trop grande ce qui provoquerait un froid glacial à la surface terrestre. De grands écarts de température entre les périodes chaudes et froides marqueraient alors le climat terrestre. De tels écarts ne sont pas favorables au développement de la vie.
Orbite de forme allongée (en noir) en comparaison avec des orbites circulaires (en bleu).
La stabilité doit également être gravitationnelle : ainsi un système à étoile unique ou de plusieurs étoiles suffisamment séparées permet d’éviter les perturbations gravitationnelles. Une trajectoire incertaine provoquée par une force de gravitation variable exercée par les étoiles du système sur la planète, entraine irrémédiablement une altération du rythme saisonnier, ce qui est nocif pour le développement de la vie.
Notre système solaire, par exemple, est un système à étoile unique.
Ensuite afin de protéger les éventuels organismes contre les rayons cosmiques nocifs, il est important que la planète possède un noyau métallique en son centre qui, grâce au champ magnétique qu’il produit permet d’empêcher les vents solaires de déverser de grandes quantités de plasma brûlant qui s’écrase sur la planète à une vitesse supersonique. Inutile de préciser qu’un tel liquide détruit tout sur son passage. Cependant, ce liquide étant un plasma –c'est-à-dire l’état où la matière est constituée de particules chargées-, il peut être dévié de sa trajectoire par un champ magnétique généré par le noyau planétaire. C’est le cas de la Terre.
Représentation du champ magnétique Le champ magnétique protège la Terre des vents solaires.
généré par le noyau terrestre.
Une condition plus controversée est la présence d’un –gros- satellite autour de la planète pour une plus grande stabilité de l’axe de rotation de la planète. La Lune, par exemple, permet à la Terre de tourner toujours de la même manière et ainsi d’assurer une alternance jour/nuit constante, une stabilité thermique primordiale, comme nous l’avons vu, pour permettre aux organismes d’avoir un mode de vie stable.
La synthèse de molécules organiques complexes est difficilement réalisable dans un milieu en mouvement permanent (liquide) mais l’est en milieu solide . La présence d’une lithosphère est plus favorable ; de plus, elle permet d’assurer un climat et une alternance de saisons suffisamment constants, une certaine stabilité environnementale donc pour favoriser le développement à long terme de la Vie.